Créer un bon futur, comme bâtir une maison : une affaire de compétence

Créer un bon futur, comme bâtir une maison : une affaire de compétence

Nous sommes assez fous pour oublier que tout ce que l'Homme a jamais créé est en premier lieu une image avec de l'émotion dedants !

Imaginez qu’on vous confie la construction d’une maison. Pas une cabane de fortune, non, mais une maison qui doit durer, abriter, protéger, inspirer. Accepteriez-vous de la bâtir sans plan, sans outil, ni même savoir si le terrain est stable ?

Créer son avenir, c’est pareil. Il faut des fondations, des outils, des plans et... du métier. Car le futur ne se devine pas, il se construit. Et le meilleur moyen de construire un bon futur, c’est de se comporter en artisan de sa propre vie.

Voici pourquoi — et comment — le futur est une affaire de compétence métier.

I. La vision : ce que vous voulez voir s’élever

Tout commence par une vision. C’est le dessin d’architecte de votre vie à venir. Si vous ne savez pas où vous allez, vous ne saurez jamais si vous êtes sur le bon chemin. On ne peut ni planifier, ni prioriser, ni décider sans un minimum de direction.

Comme le disait Lewis Carroll :
« Si tu ne sais pas où tu vas, n’importe quelle route peut t’y conduire. »

Mais avoir une vision ne suffit pas. Encore faut-il vouloir s’en approcher, un pas après l’autre.

II. Les fondations : vos compétences de base

Une maison ne repose pas sur le vent. Elle repose sur des fondations stables. Dans la vie, ces fondations sont les compétences dites « fondamentales » : savoir communiquer, décider, planifier, gérer son temps.

Le document "Gérer son temps" nous le rappelle brillamment : « Gérer son temps revient à gérer sa vie. En ce sens, la vie n’a pas d’autre valeur que celle que nous lui donnons. »

Celui qui ne sait pas poser ses fondations choisit par défaut ce que le monde lui impose. Il ne construit pas, il subit.

III. Le plan : transformer une vision en objectif

Ce qui distingue le rêve de l’objectif, c’est le plan. Un rêve sans plan, c’est un souhait. Un objectif avec plan devient un chantier.

Marc Roussel écrit dans Le Vendeur Éthique : « L’objectif est un art en soi qui relie l’esprit de l’homme à ses mains et à ses pieds. »

Créer un bon futur, c’est transformer vos idées en étapes, vos intentions en actions. C’est décider de ce que vous allez faire, quand, comment, avec qui. C’est du métier. C’est de l’ingénierie personnelle.

IV. Les matériaux : vos priorités

Vous ne pouvez pas bâtir une maison en commençant par le lustre. Il faut poser les briques dans le bon ordre. C’est ce qu’on appelle la priorisation.

L’histoire des "gros cailloux" le montre à merveille : si vous ne placez pas en premier les choses importantes, vous ne pourrez plus jamais leur faire de la place.

« Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir… sa vie. » — Le vieux professeur de l’ENAP

Vous avez 24h dans une journée, comme tout le monde. Ce qui change, c’est ce que vous y mettez. C’est cela, votre compétence stratégique.

V. Le chantier : les actions quotidiennes

Bâtir, c’est agir. Et agir avec discernement. Ce qui fait la différence entre l’artisan et l’amateur, c’est la régularité, la méthode, la capacité à prendre des décisions cohérentes face aux imprévus.

Dans un chantier de vie, il y a des journées radieuses et des jours de pluie. Mais l’artisan avance toujours.

VI. Les outils : vos habitudes

Chaque artisan a ses outils. Le vôtre, c’est votre rituel quotidien. Votre façon de commencer la journée, d’évaluer vos progrès, de corriger vos écarts.

Comme le disait Aristote :
« Nous sommes ce que nous répétons chaque jour. L’excellence n’est donc pas un acte, mais une habitude. »

Vous ne pourrez construire un futur aligné si vous n’êtes pas équipé de bonnes habitudes. Formulez vos objectifs, hiérarchisez vos priorités, planifiez, agissez. Répétez.

VII. Le chantier, c’est vous

Créer un bon futur, ce n’est pas délégable. C’est vous l’architecte, le chef de chantier, et souvent aussi l’ouvrier. Il faut s’impliquer.

« L’objectif génère de la puissance. Rien ne peut arrêter un groupe ayant un objectif commun librement consenti. »

Et ce groupe peut très bien être constitué… de vous et de votre futur vous.

VIII. Les murs de soutien : résilience et engagement

Une maison bien bâtie résiste aux intempéries. Il en va de même pour votre avenir. La résilience, c’est votre capacité à tenir bon quand les circonstances s’opposent à vous.

Et cela ne vient pas seulement du caractère, mais aussi de la clarté de vos buts.

« Ne pas décider est une décision. Ne pas agir est une action. » — Le Vendeur Éthique

Créer du bon futur, c’est assumer. Ce n’est pas tout faire parfaitement, c’est avancer consciemment. Être présent à sa propre construction.

IX. L’éthique du métier : servir quelque chose de plus grand

Dans tout métier bien exercé, il y a une part de service. On ne bâtit pas une maison que pour soi, mais pour les siens. On ne crée pas un avenir que pour soi, mais pour le monde autour.

Créer du bon futur, c’est vouloir apporter quelque chose. Même discret. Même local. Même pour un seul être. C’est ça qui donne du sens.

X. Et s’il y avait un secret ?

Oui, il y en a un. Il est simple.

Ce que vous n’écrivez pas ne se fera pas.

Écrire vos objectifs, les dater, les formuler avec clarté, les découper en étapes, en mesurer les bénéfices… C’est LE passage à l’acte. C’est là que l’abstrait devient concret. Et c’est aussi là que votre cerveau commence à croire que c’est possible.

Et comme l’écrit si bien Marc Roussel : « Qui pourrait m’empêcher d’agir maintenant, sinon moi-même ? »

Conclusion : bâtir, c’est croire

Construire son avenir comme on bâtit une maison, c’est un acte de foi… dans la compétence. Ce n’est pas une question de chance ou de dons. C’est une affaire de métier. Et comme tout métier, ça s’apprend, ça se cultive, ça s’affine.

Alors ne doutez plus. Tracez votre plan. Prenez vos outils. Posez vos fondations. Et chaque jour, même un seul geste vers votre vision suffit. Parce que…

Vous êtes l’artisan de votre propre avenir.

« Le vrai pouvoir d’un homme ne se mesure pas à ce qu’il contrôle chez les autres, mais à ce qu’il comprend de lui-même.
Celui qui ose se regarder sans fard devient invincible, car il sait d’où il part, et ce qu’il veut bâtir.
Le plus grand des leaders est d’abord un élève sincère de sa propre conscience. »

— inspiré de Socrate et Peter Drucker, version Blue


Peter. Drucker.

Morphing de Peter et de Socrate